vendredi 27 mars 2015

Sergio Zaniboni (Italie 1937 -)

Après avoir commencé à travailler dans le dessin technique et la publicité il est notamment le créateur du logo Panini), Sergio Zaniboni rejoint le monde de la bd en 1967.
Il collabore avec l'éditeur Gino Sansoni, en particulier pour le magazine Horror (1er numéro en 1969). Les deux autres auteurs "d'importance" du journal sont le scénariste Pier Carpi et le dessinateur Marco Rostagno, 
(originalmente.it)
La revue présente une succession de récits complets fantastiques avec parfois une touche d'humour noir, dans la tradition des EC Comics (Tales from the crypt, The haunt of fear, etc...) ou des publications de la Warren (Creepy, Eerie, Vampirella)
(scan collection personnelle)
En France la publication portera le même nom, Horror, et sera suivie d'autres titres tels Cauchemar ou Psycho (Skywald Publications). La mise sur le marché français sera assurée par les Editions de Poche. On retrouve des planches de Zaniboni dans ces différentes publications.
(scan collection personnelle)
En 1969, Il devient l'un des dessinateurs du "fumetto nero" (petit format adulte) Diabolik. Il réalisera plus de 250 épisodes des aventures du célèbre héros.

En 1972, il collabore au journal Il Giornalino avec Il Campione (scén Alberto Ongaro) et Tenente Marlo (scén Claudio Nizzi)

Il dessine encore I Reporters pour Orient Express, Pam & Peter (scén Luigi Mignacco), un one-shot pour le magazine Comic Art, et Piombo rovente, une aventure du célèbre héros Tex Willer sur un scénario de Claudio Nizzi
(http://www.texbr.com/)
Il a recu en 2000 un Yellow Kid Award pour son travail sur Diabolik
(portrait emprunté au site Wikipédia)


mercredi 25 mars 2015

Eric Bradbury (Grande Bretagne 1921 - 2001)

Eric Bradbury a été un auteur de bd très prolifique. Après la guerre, il travaille pour la Gaumont-British Animation puis, à la fermeture du studio en 1949, publie ses premières planches dans la revue Knockout (Amalgamated Press, puis Fleetway Publications). Tout comme Denis Gifford ou Hugh Mc Neill, il y reprend les strips de "Our Ernie", héros créé par C. E. Holt en 1939, mais travaille également sur d'autres séries humoristiques telles "Blossom".
(http://bearalley.blogspot.fr/)
Son éditeur, Leonard James Matthews, le persuade alors de se lancer dans le registre réaliste de la bd d'aventures. Ce seront Lucky Logan puis Buffalo Bill (une reprise de la série créée par Geoff Campion), pour la revue Comet. Il réalise également, pour le même journal, une adaptation en bd d'un film de la MGM, The King's thief (1955).
(http://bearalley.blogspot.fr/)
A partir des années 60, il met son stylet au service de projets plus "fantastiques". Ce seront Mytek the mighty, The House of Dolmann ou encore The Black Crow pour le journal Valiant. En France, Mytek the Mighty deviendra King Kong (titre éponyme), aux éditions de l'Occident.


The House of Dolmann sera traduit par La Brigade des Marionnettes et publié dans le pf Atemi (du n°10 au n°36), aux éditions Mon Journal. D'autres dessinateurs se succèderont pour cette série, tels Carlos Cruz ou Reg Bunn
(scans collection personnelle)
Pour la revue Smash, il créera Cursitor Doom (scén: Scott Goodall), un "détective" du paranormal.
(http://britishcomicart.blogspot.fr)
Et Eric Bradbury va encore travailler sur bien d'autres séries pour différentes revues. En voici quelques exemples, et leurs traductions dans les petits formats français
Revue Jet: Von Hoffman's invasion - Sunny Sun: Maître de l'impossible
Revue Valiant: Valley of the Giants - Tipi: La Vallée préhistorique
Revue Buster: The leopard of Lime Street - Antares: L'homme léopard
Revue Battle: The fists of Jimmy Chang - Atemi: Jimmy Chang
Revue Tiger: The Black Archer - Yuma: L'Archer Noir

Il participe également à une tentative avortée de création d'un super-héros Captain Britain, Pour IPC comics en 1973 (à ne pas confondre avec le Captain Britain créé par Chris Claremont et Herb Trimpe pour Marvel en 1976)
(https://thecaptainbritainblog.wordpress.com)
En 1977 il rejoint 2000 AD et travaille jusqu'en 1993 (soit jusqu'à l'âge de 72 ans) sur de nombreux titres dont The Mean Arena, Rogue Trooper ou Invasion.
Il meurt en Mai 2001, à l'âge de 80 ans.
(http://www.mooseharris.com)










mardi 10 mars 2015

Leonard Brandt Cole (USA 1918 - 1995)

Détenteur d'un doctorat en anatomie et physiologie reçu à l'université de Berlin, L.B. Cole commence à travailler dans le domaine de la lithographie avant de rejoindre le monde des comics, au début des années 1940. Sa carrière de "cover artist" démarre avec des titres comme Suspense comics (Et-Ets-Go Magazines) et Contact Comics  (Aviation Press)
(comicvine.com  -  comicbookplus.com)
 A partir de 1942, il crée son propre atelier et travaille pour une série de titres variés, allant de la romance jusqu'aux aventures exotiques en passant par le cartoon.
(cartoonsnap.com)
 Mais ses thèmes de prédilection restent la science-fiction et le fantastique. Outre les couvertures des magazines, qui restent la part principale de son oeuvre, Cole réalise également parfois des bd. Ici: Black Venus
(heroinesinfiction.blogspot.fr)
En 1949, Novelty Press (dont le titre Blue Bolt Comics était illustré par Cole) lui vend son catalogue. Il lance Star Publications qui existera jusqu'en 1955
(samuelsdesign.com/comics/)
(http://4.bp.blogspot.com)
(comicsbulletin.com)
Il réalise ensuite des couvertures et des planches pour Classic Illustrated Junior, une revue dédiée à l'adaptation en bd de classiques de la littérature
(http://ohioantiques.tumblr.com  -  anthonyscomicbookart.com)
Au début des années 60, il devient directeur artistique et éditeur chez Dell Comics. Il travaille ensuite pour University Films sur du matériel audio-visuel pédagogique
(http://comicsbulletin.com)
 En 1981, il dessine la couverture de la 11ème édition du Overstreet Comic Book Price Guide. Parallèlement, il  réalise et vend de nouvelles versions de ses couvertures les plus classiques et gagne un regain de popularité après la publication d'un ouvrage dédié à l'âge d'or des comics (Photo Journal Guide To Comic Books, par Ernie Gerber).
Cole a réalisé 1500 couvertures au cours de sa carrière. Il a été élevé à titre posthume au Will Eisner Award Hall of Fame
(comic-con.org)
 

vendredi 6 mars 2015

Rudy Nebres (Philippines 1937 -)

Pour financer ses études, Rudy Nebres commence à travailler en freelance sur les pages comics des magazines de l'éditeur Bulaklak Publishing. 
Il collaborera par la suite avec d'autres maisons d'édition telles qu' Espesyal, Hiwaga, Pioneer ou Aliwan Komiks, sur Babaing Bakulaw (scénario de Galo Burgos), Ang Paborito ni Linda (scén Mer), Nakabakas Sa Langit (scén Angel Ad Santos), Suicide Sammy (scén Greg Igna De Dios). Et la liste est encore longue ...

(wizards-keep.com)
En 1971, Il est remarqué par Tony De Zuniga et Joe Orlando, alors responsables éditoriaux pour DC Comics (House of Mystery) en "tournée de recrutement" aux Philippines. Il commence à travailler comme encreur puis dessinateur pour des titres tels que The Unexpected, House of Secrets ou Ghosts.
(http://goodcomics.comicbookresources.com)
Il s'installe aus Etats-Unis en 1975 et ne tarde pas à collaborer avec Marvel sur (entre autres) les titres Doctor Strange, Iron Fist ou Deadly Hands of Kung Fu. Lorsqu'il ne travaille pas sous son seul nom, il encre les planches ou peaufine les roughs de Carmine Infantino, Gil Kane ou Jim Starlin.
(http://goodcomics.comicbookresources.com & comicartfans.com )
Au début des années 80, il réalise des bd en noir et blanc pour la Warren, dans Eerie ou Vampirella
(comicsartfans.com)
 Il redevient ensuite un "freelance artist", mettant son talent au service de différents éditeurs, et participe ainsi à des titres aussi variés que Conan, Crossgen ou Spiderman
(http://singular--points.blogspot.fr & wizards-keep.com)
En 2000 un artbook, The art of Rudy Nebres est édité par SQP Inc
Rudy Nebres. Portrait emprunté à Wikipédia




lundi 2 mars 2015

Stelio Fenzo (Italie 1932 - 2022)

Stelio Fenzo commence à travailler en 1947 dans l'Asso di Picche (l'As de Pique), revue montée à partir du personnage du même nom (créé en 1945 par Mario  Faustinelli, Alberto Ongaro et Hugo Pratt 
pour le journal  Albi Uragano).
Fenzo sympathise avec Hugo Pratt, devient son collaborateur et ami

A l'instar d'autres dessinateurs (Breccia, Pratt, Ongaro, ou encore Luis Garcia Mozos), il travaille - à partir de 1953 - pour des éditeurs anglais tels que DC Thomson ou Fleetway sur des romances et/ou des bd de guerre

En 1963, Hugo Pratt, qui travaille sur un deuxième épisode de Capitaine Cormorant, demande à Stelio Fenzo de lui succéder, pour pouvoir se consacrer à sa Ballade de la mer salée. Fenzo s'exécute (c'est ainsi que, dans l'édition française du Capitaine Cormorant parue chez Glénat, les 40 premières planches sont de Pratt, et les 25 dernières de Fenzo)
Capitaine Cormorant - planche de Stelio Fenzo

Mais Fenzo dessine également les aventures de son propre héros, Kiwi (sur des scenarii de Giancarlo Ottani), qui devient en français Tiki, le fils de la jungle. On peut lire les aventures de Tiki dans le petit format Safari, aux éditions Mon Journal
(scans collection personnelle)
En 1965, il travaille avec son compatriote Ivo Pavone sur les aventures d'un héros de "fumetti nero", Infernal
(scans collection personnelle)
Son héroîne Jungla (au scénario: Paolo Trivellato) naît en 1968. Nous la découvrons en France par le biais des éditions Elvifrance (34 numéros, de 1970 à 1973). S'ensuivront d'autres titres "érotiques" tels que Raquel, ou des participations aux Contes Féérotiques, Satyriques, aux Histoires Sanglantes, etc... Chez Elvifrance toujours ou Novel Press
(scans collection personnelle)
Il crée également d'autres séries telles que Bwana Simba (parution en français dans Akim), Saloon (parution dans Long Rifle), Simba, fils du fleuve (parution dans Brik ou Safari) et reprend les aventures du capitaine Cormorant (rebaptisé Capitaine Moko) qui sont publiées dans Akim.
Simba, fils du fleuve (scans collection personnelle)
Il illustre également des classiques de la littérature tels que Don Quichotte ou Cyrano de Bergerac
 
En 2012, Stelio Fenzo reçoit le prix Saint Michel Prestige des mains du ministre de la culture belge, à l'occasion du festival bd de Bruxelles
Stelio Fenzo - photo empruntée au site Wikipédia