Magnus n'est pas encore le pseudonyme de
Roberto Raviola lorsqu'il signe sa première bd en 1959,
Il vendicatore , suivie en 1961 d'
Il dottor Kastener. Il est alors étudiant à l'académie des Beaux-Arts de Bologne, dont il sortira diplômé en 1961.
En 1964, répondant à l'annonce d'un journal de Milan qui cherche des auteurs pour lancer de nouveaux projets de bande dessinées, il fait la rencontre du scénariste
Luciano Secchi. Ils s'attellent ensemble aux premières aventures de
Kriminal, qu'ils signent
Magnus &
Bunker.
En France, Kriminal est publié sous le même nom, aux
Editions de Poche
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(scans collection personnelle) |
Bunker propose également à Magnus la réalisation graphique des aventures d'un autre personnage:
Satanik. L'héroïne, Marny Bannister, est une femme défigurée qui, sous l'effet d'un philtre, devient la sensuelle Satanik. Une variation sur le thème du Dr Jekyll et Mr Hyde.
Au départ, Magnus se montre peu enthousiaste et Bunker propose à un jeune dessinateur,
Roberto Peroni Corbella, un test sur le personnage. Mais c'est finalement Magnus qui, sans doute piqué au vif par cette concurrence éventuelle, reprend la main sur le projet.
En France,
Satanik sera publié sous le titre
Démoniak (en effet, Satanik est déjà le titre français du célèbre photoroman noir italien
Killing) par les Editions de Poche. Pour information, le personnage de Satanik sera également repris sous des noms divers et variés (Demona, Desdemona, Satanas, Satanix ...) dans différents petits formats adultes
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(danmazurcomics.com) |
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(scans collection personnelle) |
Le succès de ces deux premières séries est tel que Kriminal et Satanik verront leurs aventures adaptées au cinéma. 2 longs métrages pour le premier, et un pour la seconde.
Magnus et Bunker vont travailler ensuite sur d'autres séries telles que
SS018,
Alan Ford, ou
Maxmagnus, ces 2 derniers titres étant à vocation humoristique. Maxmagnus sera publié en France dans
Charlie mensuel.
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(SS018 & Alan Ford - scans collection personnelle) |
Le tandem Magnus/Bunker est également à l'origine de l'héroïne de sf
Gesebel (1966), souveraine d'une planète de femmes et dont les aventures seront publiées en France sous le nom de
Jezabel par la S.A.G.E (Société Anonyme Générale d'Editions). Mais Magnus ne dessinera que les six premiers numéros avant d'être relayé par
Luigi Corteggi et
Roberto Corbella Peroni.
La série comporte 23 numéros.
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(scans collection personnelle) |
A partir de 1974, Magnus décide de produire des bd dont il est également le scénariste. Il crée
Lo Sconosciuto (en français,
Le spécialiste, puis
L'inconnu) pour les éditions
Il Vascello.
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(bedetheque.com) |
Il est également l'auteur des aventures d'une autre héroïne de science-fiction. Il s'agit de
Milady 3000, mis en couleurs par
Silvana Bigi, et pré-publié en France dans
Metal Hurlant. L'album est sorti chez
Ansaldi éditions en 1985.
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(scans collection personnelle) |
Dans la même période, Magnus adapte un roman chinois
Au bord de l'eau, sous le titre
Les brigands (parution aux
Humanoïdes Associés), puis
Les 110 pilules (d'après Jin Ping Mei)
pour
Albin Michel en 1986. Suivront
Femmes envoûtées (
Albin Michel) et , à titre posthume,
L'internat féminin (
Delcourt - 2011)
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(Les 110 pilules - bedetheque.com) |
Mais Magnus, entre 1983 et 1989, reviendra à des personnages et des bd typiques de ses débuts (je pense à Kriminal et surtout à Satanik) en créant la série
Nécron (publiée en France chez
Albin Michel, puis reprise chez
Cornelius en 2006). Il y raconte les aventures de la diabolique et nécrophile doctoresse Frieda Boher et de sa "créature", Nécron. Ici, c'est le mythe du Dr Frankenstein qui est revisité.
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(actuabd.com) |
la dernière bd connue de Magnus est vraisemblablement
La vallée de la terreur (1996), une aventure de
Tex Willer, publiée en France chez
Clair de Lune en 2014
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(bdnet.com) |
Une photo de Magnus empruntée au site Babelio.com
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